Les plantes invasives

Qu’est ce qu’une plante invasive ?
On considère comme invasives les plantes exotiques introduites qui, par leur prolifération, produisent des changements significatifs au niveau des écosystèmes. L’introduction des espèces exotiques est un phénomène qui existe depuis de nombreux siècles.
Leurs proliférations, lorsque les peuplements sont importants, modifient le fonctionnement, la composition ou la structure des milieux. Elles concurrencent ainsi les espèces indigènes jusqu’à entrainer parfois leur disparition et appauvrissent la biodiversité. Le moindre fragment de plante invasive peut reconstituer un nouveau plant. Elles représentent aussi une gêne pour les usagers (pêche, agriculture, navigation, activités de loisirs…)

Comment réagir ?
En général, une grande majorité des espèces invasives s’installe sur des milieux naturels dégradés par les activités humaines. Ceux-ci affaiblis, résistent difficilement aux agressions extérieures et notamment à cette invasion. La restauration ou le maintien du bon fonctionnement de ces milieux permet de limiter, voire de prévenir la colonisation de ces milieux.
Leur éradication totale est souvent difficile. Les moyens de lutte les plus efficaces demeurent la prévention et la sensibilisation afin de lutter très tôt en amont. La surveillance et la gestion des peuplements sont nécessaires, même si elles peuvent entraîner des coûts importants.
L’utilisation de produits chimiques est à utiliser au minima, avec beaucoup d’attention et après vérification de l’homologation des produits pour leurs utilisations en forêt, bord de ruisseau…

LA RENOUÉE DU JAPON

La renouée a une croissance exceptionnelle qui peut aller jusqu’à 5 centimètres par jour.
Elle possède de plus une dynamique de reproduction très efficace : chaque rhizome de renouée peut s’étendre sous terre sur 20 mètres de longueur et donner naissance à de nombreuses nouvelles plantes. 3 centimètres de tige suffisent pour donner un nouveau plant ! Le transport par l’eau, le fauchage mécanique lui est très favorable.
Dès qu’un nouveau foyer de renouée est détecté, n’hésitez pas à l’arracher et cela de façon précoce, pour éviter une implantation trop importante du rhizome.
Lorsque la plante est déjà implantée, la fauche répétée manuelle est la meilleure solution. Cela permet de limiter l’expansion des massifs.
L’utilisation des produits chimiques est à proscrire dans la plupart des cas, pour risque d’impact sur les milieux. De plus pour qu’il y ait effet, la fauche est recommandée.
La restauration d’un couvert végétal est à favoriser. La ronce concurrence la renouée. En effet la ronce est une plante qui a un pouvoir colonisateur fort, mais qui peut être contenu et qui permet une diversité écologique importante.
Sur les cours d’eau, la restauration d’un boisement sur les berges permet de contrôler durablement la renouée, grâce à son couvert.
Attention au compostage des plants en graine. Il semblerait que la chaleur du compost ne soit pas suffisante pour dégrader les graines. Il en serait de même pour les tiges très ligneuses (celles qui sont resté longtemps sur le site à nettoyer). Aussi mieux vaut ne pas valoriser les rémanents par ce biais. Toutefois, si les fauches sont répétées, les tiges peu ligneuses et sans graines peuvent être compostées.

Bibliographie : 
– site internet du Conseil Général de Savoie et leurs fiches techniques. www.cg73.fr 
– plaquette plantes invasives, agence de l’eau Rhin Meuse ; Université de Metz 
– ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement ; agence de l’eau. 

LA BALSAMINE DE L’HIMALAYA

La balsamine est aussi une plante invasive. Elle se trouve sur les berges, milieux humides mais aussi sur les milieux dégradés et les bords de routes.
Cette plante est un peu plus facile à contenir que la renouée. La dissémination se fait par bouturage et par les graines.
Pour la contrôler une fauche avant floraison est indispensable.
Pour les petits secteurs l’arrachage manuel est facile.
Remise en état d’un boisement sur les berges.

 

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