Gare aux tiques !

Un des axes de travail de l’Agence régionale de santé d’Alsace est la prévention des maladies transmises par les tiques. Notre région est particulièrement touchée par la maladie de Lyme.

La région Alsace est la région de France où l’incidence (nombre de nouveaux cas de la maladie par an) de la maladie de Lyme est la plus forte : entre 180 à 232 cas pour 100 000 habitants
(étude CIRE – Cellule de l’InVS en région, 2001-2003). Mais la tique peut également transmettre d’autres maladies : les encéphalites virales dues au virus TBE, l’anaplasmose ou la babésiose notamment.
L’essentiel de la prévention repose sur 3 points essentiels :
· éviter de se faire mordre par les tiques ;
· se dépister au retour d’un séjour dans un lieu à risque afin d’ôter la ou les tiques ;
· se surveiller en cas de morsure par une tique et savoir quand consulter un médecin.

La tique, questions réponses

Pourquoi se méfier de la tique ?

Les tiques sont des vecteurs très importants de maladies en médecine humaine et vétérinaire. Hématophages, elles se nourrissent de sang et vivent aux dépens des animaux et parfois des êtres humains.
C’est lors de leur “repas” sanguin qu’elles peuvent transmettre une variété importante de germes.
En Alsace, la borréliose de Lyme (ou maladie de Lyme) est actuellement la plus préoccupante (environ 3000 cas par an).

A quoi ressemble une tique ?

La tique, dont les variétés sont très nombreuses est un acarien visible à l’oeil nu mais de très petite taille. En Alsace, c’est l’espèce Ixodes ricinus
que l’on rencontre.

La croissance passe par 3 stades : la larve / 0,5 mm (après éclosion de l’oeuf) la nymphe/1mm, l’ adulte / 3 mm mâle ou femelle. Elle peut piquer à tous les stades.

Comment la tique s’accroche-t-elle à l’homme (ou à l’animal) ?

La tique repère sa cible (rongeurs, cervidés, oiseaux… le promeneur) postée sur des herbes ou dans le tapis végétal (feuillesmortes), puis attirée par les mouvements, la chaleur ou le gaz carbonique émis par l’animal ou l’homme, elle s’accroche sur lui. Elle cherche ensuite à piquer préférentiellement les zones de peau humide(pli des genoux, aisselles, organes génitaux, cuir chevelu…) La partie avant de la tique comporte un rostre qu’elle enfonce dans la peau. Ce rostre est hérissé d’épines permettant à la tique de rester fixée dans la peau.

Peut-on éviter le risque de piqûre de tique ?

Si possible, rester sur les grands chemins et porter des vêtements clairs pour faciliter un repérage très précoce, déjà pendant la promenade.
Mais attention ! Des vêtements couvrant bras et jambes n’empêchent cependant pas une tique de se faufiler en dessous. De même, l’utilisation de répulsifs appliqués sur la peau ou sur les vêtements ne protège pas totalement d’une piqûre (aucun produit n’est efficace à 100%).

Comment repérer une tique sur son corps ?

Il est impératif au retour d’une promenade en zone à risque de s’inspecter (ou de se faire examiner par un proche) minutieusement le corps entier, cuir chevelu compris. On peut déjà au cours de la promenade, la repérer sur ses vêtements, ou la sentir progresser sur sa peau. Comme elle n’a pas encore eu le temps de se fixer, ilesttrèsfaciledel’enlever.

Comment enlever la tique ?

Cela se fait par un geste simple à l’aide d’un tire tique ou d’une pince fine. Il est inutile d’appliquer au préalable de l’alcool, de l’huile, de l’éther ou tout autre produit pour l’extraire.

 

Que faire après une piqûre de tique ? 

Il est indispensable de surveiller la zone de piqûre dans les jours voire dans les semaines qui suivent (entre 3 à 8 semaines). En cas d’apparition d’une plaque rouge s’élargissant progressivement autour du point de piqûre ou d’autres symptômes comme des maux de tête, de la fièvre, une fatigue anormale, des douleurs…  il faudra consulter son médecin traitant. En effet, un traitement adapté permettra d’éviter le développement d’une maladie de Lyme ou d’une autre maladie transmise par les tiques.

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